lundi 10 septembre 2012

Artifices inconditionnels

Comment fait-on dans le noir quand les hirondelles meurent seules d'asphyxie sommaire ? Il faut alors, doucement, éteindre le feu en nous, étendre la vague salvatrice, étreindre sa destinée dans d'autres forêts, d'autres roseaux, d'autres espérances. et s'en aller s'en recueillir, au point du jour, dans les marais salants, dérober la flamme ultime, qui bouleversera les désarrois subliminaux, les âpres tournois issus des bas-fonds et qui lentement, prennent leur envol en ton être, subtil ou fragile, tu t'abandonnes au désordre, et les cris, les cris ne sont que des fragments d'un bouillonement intérieur trop vaste pour que l'on capitule, indicible ou ineffable, il n'y a de mots que pour les êtres faibles, ceux qui ne savent pas dire avec les yeux ou bien l'inflexion de la voix, ceux qui ne savent pas évoluer sans ce recours au monde figé, comment croître hors du rigide. Je suis de ces faibles. Les rois peuvent se fendre la gueule, enfreindre les règles - les reines savent tricher ostensiblement - et tuer toutes les hirondelles, on verra bien au lever du jour.

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