lundi 10 septembre 2012

Lost-marc'h, 20 août 2012

L'infinitude, le sentiment d'infini qui m'éprend face à tant de beautés. le bruit de la mer, le roulis des vagues, sempiternel, régulier dans son explosion, envahit tout l'espace sonore. La grève s'étend sur la gauche, vers le sud, dans la couleur un peu fade de son sable qui, par endroits, là où la mer a déposé ses flaques et où elle coule encore, laisse des espaces plus scintillants, reflétant la grandeur du ciel dans un gris de bleu humide. le vent, le vent qui vient de face, de l'ouest, de l'horizon, le vent comme partout ici, pour donner une impulsion, insuffler une énergie aux beautés immobiles de cette côte. les rochers, gris est un mot trop terne pour désigner leur couleur, car elles sont multiples, changeantes selon la lumière, capricieuses, nuancées, les rochers sont recouverts de mousse ou bien de végétation maritime, petites feuilles au vert tendre, petites fleurs au jaune pimpant, léger au vent. Auparavant c'était la lande couverte de bruyère appuyée contre le ciel bleu, et les chemins qui serpentent vers la falaise. J'inspire profondément, je ferme les yeux, et c'est tout l'océan qui vient à moi, à travers le souffle de la mer, le vent qui vient de loin, le bleu changeant, intense, irisé de l'eau qu'il me suffit d'imaginer. S'éloigner vers l'horizon, qu'est-ce que cela serait ? Quand déjà l'horizon s'arrête en moi, quand déjà la vue me suffit pour me sentir entière, pleinement au monde, ancrée dans cette beauté grâce à mes sens.

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