lundi 31 janvier 2011

Noyés au fond du LAC

Les gens sont tellement conformes, prévisibles. Enfermés dans des cages depuis toujours, des cages ou des cases. On ne leur a jamais appris à sortir des lignes, à dépasser dans les coloriages, à s'inventer, à ne jamais rester figés, bordel tellement immobiles, répondant à tout ce que l'on attend d'eux. Est-ce leur faute ? Je m'en fous au fond. Juste enfermés, et faux, et prévisibles, et prévoyants. Où est la nouveauté, l'imprévu, la petite étincelle dans tout ça ? Où ?

dimanche 30 janvier 2011

- instant de vie -

Ce moment entre le rêve et l'éveil, cette confusion folle, tout se mélange, les songes pénètrent l'enveloppe du réel, s'insinuent sans rien en paraître... mais il suffit de formuler ses rêves, de dépasser la barrière du langage, de laisser l'inconscient s'exprimer, pour se rendre compte de la réalité, pour ouvrir les yeux et réaliser la stupidité des propos formulés, propos qui avaient un véritable sens dans le rêve, mais qui sortis de cette pâte, de cette soie, perdent toute intelligence, intelligibilité.

lundi 24 janvier 2011

Hiver morose, à quand l'automne de feu ?

Brumes sur les sommets vertigineux, arbres décharnés, plaines blanches qui commencent à fondre, paysage gris, morne, cette étendue d'eau glacée, bleu-désir, sable gris, nature triste, les lointains aux promesses blanches, les cours d'eau gelée, les percées bleues dans l'immensité grise, tout est un peu glauque, et très nostalgique, on sent la fin de décembre, la neige par éclats, j'aimerais graver en moi ce tapis de brume, ces roches brunes surplombant la falaise et la rivière si claire, villages ocres, maisons ocres qui veulent se cacher sous la neige, nature dévastée, peuple d'arbres morts, des forêts entières de nudité offerte, entre Bellegarde et Seyssel, entre Genève et Lyon, les montagnes ne se laissent pas attendrir par les maigres rayons, la brume engloutit tous les espoirs, arbres bruns arbres morts de solitude, heure du décès inconnue, désir en boîte, nature toujours sublime, elle ne cesse de me surprendre au coeur de l'hiver, faudra-t-il que je raconte tous mes voyages en train fabuleux, ces images de neige immaculée, ces instantanés d'aurore glaciale, les falaises, blanches ou brunes, qui surplombent les ruisseaux, les étendues blanches jusqu'à l'horizon de brume, les animaux surpris, la couleur de l'eau, toujours, les forêts décharnées qui n'ont plus que les os, j'aime tant ces voyages en train de novembre-décembre, maisons de pierre aux toîts enneigés, et petits carrés de jardin d'un blanc uniforme, vierge, délicatesse de la blancheur si fraîche, lac gelé, imperceptiblement, neige immaculée ou violée.

30 décembre 2010.