mardi 12 février 2013

28.01.2013

Au point du jour à l'aube rose
quand tout frémit à peine,
Déracinées et hors d'elles-mêmes,
toujours les mêmes terreurs,
qui s'enlisent dans la nuit.
Tenace leur mélancolie
Evente aux dieux les plus noirs des songes,
Invincibles et tremblantes,
agonisantes le long des chemins.

Dans la nuit noire et rouge,
le craquèlement des palmiers bousculés par le vent,
rugit dans le silence de l'obscurité pisseuse.
Le vent tente de franchir les barricades
de ma détresse,
il s’époumone le long des voies ferrées
en un vain capharnaüm,
tonitruant malgré sa grâce.

Surgira-t-il de moi un feu plus ardent que ces maigres cendres grises,
que ce magma noir encore chaud
mais qui s'éteint au rythme des saisons ?
Balbutiante, harassée,
les rues grises ne savent plus fouler le monde avec une beauté autre que médiocre.
Morose mort aux roses,
le vent a ouvert les fenêtres,
bousculé l'aura du jour,
et tout resplendit d'une autre intensité.