mardi 22 janvier 2008

BROYER LES OS




Il y a l'absence constante, imperceptible,
je murmure ton nom dans le vent, je cherche ton corps sous les draps, je t'adresse des lettres que je brûle sans effroi, je me maquille pour un fantôme. Je ne sais pas où tu es, j'ai parfois l'impression de croiser ton ombre dans chaque mur que j'observe, je ne pleure plus en ton nom, j'offre mon corps à la tempête car tu es absent, le goût d'amertume a envahi ma bouche, et la lassitude m'empêche de lever le poing. J'ai toujours cette peur ardente, accrochée au ventre, et la confusion sur la route, face aux mares des sang. Où est la vie? [...]


Les perles dans la pénombre, le vent dans les cadavres d'arbres, qui agitent leurs branches dans le vide, sans but. Des monstres tenus dans l'obscurité, recouverts de l'odeur de la pluie. Et le son de la pluie qui parvient à mon corps éteint, ce son vivant, qui me maintiendrait éveillée toute la nuit si la fatigue ne m'arrachait pas à la vie, à la pluie Absolue. Les perles de la pluie, comme des milliers de cristaux sur les monstres sombres, des habits d'appârats, les reflets de lumière en vérité, mais le silence doit régner pour la nuit. N'aie pas peur, je t'en conjure, mon souffle dormira à tes côtés.
Palpitations sur ces arbres morts.

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