Absolument partout.
mardi 23 octobre 2007
mercredi 10 octobre 2007
Vingt-et-un grammes et c'est l'âme qui s'enfuit
jeudi 4 octobre 2007
Ephéléides
Des armes pour faire triompher la vérité, la vérité sanglante, celle qui vient du peuple, celle qui dressait des barricades à l'époque, celle qui brûle des voitures de nos jours, à la tombée de la nuit. Des armes pour raviver en nous une révolte sourde, cette médiocrité ne peut être acceptée, pour faire monter aux lèvres nues un cri que l'on croyait enfoui, ravalé, étranglé dans son sommeil. Des armes pour rester éveillé toute la nuit, au coin du brasier géant qui dévaste la ville, les autres ne voient rien, ne voient que ce que l'on leur montre.
"Des armes, comme une esthétique de la solitude"
Des armes, il ne faut pas se taire, il faut laisser le sang s'échapper, courir dans la plaine, et former des fleuves dans les canniveaux. Pour rejoindre les égoûts, tous les sangs s'y mêlent. Il ne faut pas avoir peur et baisser les yeux, fermer les yeux, oublier n'est en rien une solution, se voiler la face, croire d'autres facéties, non. Des armes pour la vérité tranchante, blanche sur le noir, avide d'aubes arrogantes, où l'on pourra enfin abaisser les armes car une nouvelle ère est arrivée.
Tout ceci n'est qu'un rêve.
Des armes, des armes, elles hantent les inconscients, elles voudraient hurler, mais on les bouffe, pour étouffer leurs cris de rage et leurs ivresses insoumises.
Tout ceci n'est qu'un rêve, et le vent balaye les rêves, il n'en veut pas, les rêves sont des rêves, Point.
lundi 1 octobre 2007
De la fatalité des corps
Et l'attente du sommeil, du doux sommeil. L'oubli dans lequel les plonge le sommeil, quelques délicieuses heures d'oubli. L'oubli de ce corps trop lourd à traîner, l'oubli de l'âme cachée à l'intérieur, barricadée, effacée, l'oubli de la peur froide et glauque, l'oubli des gouffres creusés par chacun des pas, tant d'oublis concentrés dans le sommeil. Les corps apprécient ce maigre repos, ce répit que leur offre l'obscurité de la nuit. Et entre les deux, entre les repas et le sommeil, entre ces deux attentes, vivantes et mornes, et même pendant, ils attendent la mort. Celle-là même qui viendra les délivrer comme promis de ce fardeau que les corps appellent "vie". Les corps sont en prière lors de cette attente. Une attente constante, omniprésente, même pendant les repas, même dans le sommeil. La mort-seule les rend entier, les rend eux-mêmes, les délivre de ce corps, une entrave. La mort-seule est un véritable repos, éternel, mais on ne sent pas les années passer. La mort est merveilleuse car il n'y a plus de corps: ils ont pourri.
Cran d'arrêt
Lassive est la vie
Dans les eaux brunes s'endorment
Les fées des paradis perdus, puants
Ces fées aux grimaces sinistres qui traînent derrière elles une odeur macabre ouverte à l'avenir.
Dans les eaux brumes s'égarent
Les rêves assoupis qui ferment les paupières
Comme un refus à l'existence possible d'un retour, comme un refus à trouver le chemin, ils veulent rester inassouvis, se perdre ailleurs.
Dans les eaux brûlées s'évaporent
Les amours passés à l'eau-de-vie, ceux qui se couchent dans k'herbe rouge avec des baisers essouflés
Les amants oubliés, ravagés, malgré le temps, dont la tombe reste de marbre, froide, sans un sourire aux fantômes.
Oui, tu le disais, et tu le répètes avec une lueur avide, je suis ivre, le bourbon enflamme mon sang, s'éparpille sur mon corps insurmontable, je suis ivre, j'erre dans les rues désertes, je glisse sur le pavé humide, le sang gicle, et j'hurle mon rire à la lune lugubre, je déglutis, je vomis les roses que tu m'as forcée à mâcher sans un cri, et j'avorte de toutes ces peurs qui sont des chaînes. Et je dis aux cachots: Fuis!