lundi 1 octobre 2007

Cran d'arrêt


Lassive est la vie

Dans les eaux brunes s'endorment
Les fées des paradis perdus, puants
Ces fées aux grimaces sinistres qui traînent derrière elles une odeur macabre ouverte à l'avenir.

Dans les eaux brumes s'égarent
Les rêves assoupis qui ferment les paupières
Comme un refus à l'existence possible d'un retour, comme un refus à trouver le chemin, ils veulent rester inassouvis, se perdre ailleurs.

Dans les eaux brûlées s'évaporent
Les amours passés à l'eau-de-vie, ceux qui se couchent dans k'herbe rouge avec des baisers essouflés
Les amants oubliés, ravagés, malgré le temps, dont la tombe reste de marbre, froide, sans un sourire aux fantômes.



Oui, tu le disais, et tu le répètes avec une lueur avide, je suis ivre, le bourbon enflamme mon sang, s'éparpille sur mon corps insurmontable, je suis ivre, j'erre dans les rues désertes, je glisse sur le pavé humide, le sang gicle, et j'hurle mon rire à la lune lugubre, je déglutis, je vomis les roses que tu m'as forcée à mâcher sans un cri, et j'avorte de toutes ces peurs qui sont des chaînes. Et je dis aux cachots: Fuis!

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