mardi 22 avril 2014

20 avril 2014


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Tous ces jours de dépression,
À tourner en rond,
dans le gris, sordide, de nos sentiments,
ou bien du ciel trop étroit,
m'éblouit, la vie tardive,
ne vient à moi que par éclats,
par fragments parsemés,
la faiblesse intrinsèque
ressort virulente tout le long de la peau,
échine courbée, nerfs saturés,
il manque souffle ;
à vif, mon cœur s'emballe,
la pensée néoténique* saborde les maigres certitudes qu'il restait,
et nous errons dans un dédale empli d'inconnus,
anonymes aux lèvres cousues,
mugissant.e.s. La solitude pour seule alliée,
la solitude fait des ravages.
Que faire de ces fleuves de larmes ?
Les noyer.


* « Avant qu'une pensée ne soit accomplie, venue à maturité, elle accouche d'une nouvelle, et celle-ci à peine née, incomplètement formée, en met au monde une autre, une nichée d'autres qui semblablement se répondent en renvois inattendus et irrattrapables et que jusqu'à présent je n'ai pas réussi à rendre. » (Michaux, Connaissance par les gouffres)




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