vendredi 17 juin 2011

Aveu

L'oubli s'éloigne l'oublie s'ignore
Les hautes herbes me dissimulent l'aurore
L'orage au coeur de l'hiver
C'est la tempête quand je te vois
C'est l'effroi la joie le désarroi
Et entre temps je désespère du temps perdu
Le temps perdu à t'attendre
A t'espérer
Amour artificiel
Désir irréel
Je n'aime que le fantôme du passé
Le spectre des souvenirs.
Et tout de toi, tout,
Tes yeux tes mains tes baisers
ta bouche ton cou ton sourire
ton odeur ton ardeur tes
larmes nos nuits nos rires
mes silences ton embarras
tes silences mon embarras,
Je le garde contre ma peau,
Je m'en saisis la nuit pour m'empêcher de dormir
Je rejoue les scènes
Je change les décors les répliques.
Quand l'oubli viendra-t-il
emporter ces images, ces souvenirs
constants, pesants
De cette lourdeur de l'âme-poussière ?
Tu me fuis je te fuis,
Tels deux enfants qui ne savent plus jouer ensemble.
Je ne sais que faire
De toute cette nostalgie,
Le précipice de mes doutes
Les affres de mon errance

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