dimanche 15 juin 2008


Et moi je meurs, une fois, deux fois, six fois.
Je meurs seule dans ma chambre, des larmes froides et muettes, un plafond blanc, un espace de silence et d'obscurité parmi la foule, un îlot hors du temps où s'isole la mort. Ces questions en boucle, en écho, en valse.
Je meurs au centre d'un amphithéâtre, chaude et tremblante, je ne pleure pas mais confusion, confusion, des voix qui s'agitent, et ces vertiges et ces picotements et ces gestes troublés et cette confusion extrême. Et les milliers d'oublis concentrés dans un clignement de paupières.
Je meurs en plein champ, face à la destruction antropomorphique de ce que la nature a fait de plus beau, face à l'anéantissement de la splendeur en pétales, face à la fin des temps.

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