samedi 15 mai 2010
Une vie dépassée
Les arbres multiples d'une forêt desséchée ne mèneraient qu'à des aurores précoces, de la beauté marginale de l'inabouti, elles n'auront pas la violence qui fait la force du regard, qui condense l'intensité de l'instant; et mes émois démultipliés, mes visages insoumis, mon geste farouche, tes élans d'innocence dérisoire. La nuit, luit. Le temps, pend. L'attente, gît. L'attente se dissimule, l'attente s'expose; des fleurs noires jetées par la fenêtre, ton regard-désespoir me souffle que j'ai peur, il me le crie "Où caches-tu ta peur Alice" tiens, je m'appelle Alice, je suis multiple, je distribue mes sourires et mes apparences au premier venu, j'explique aux passants l'importance de, l'intensité à, je leur crie de s'arrêter, je les injurie, je les pousse à bout, à la mer, et je saute en Espagne, me couvrir de gloire et d'immondices.
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3 commentaires:
Tu n'écris plus non plus.
en effet, je me disperse. mes mots s'évadent vers des textes parfois plus théoriques, parfois plus prosaïques, parfois plus lyriques. mais de poésie, il n'y en a plus guère sur le papier, et je me contente de vivre cette effervescence.
(par contre, je t'écris, parfois).
Je ne reçois jamais.
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